
St Julian’s Church in Southampton, named for the patron saint of travellers and pilgrims, has held French language services from the sixteenth century, when it became a place of worship for refugees from France and the Channel Islands. On 20 July, Bishop Philip continued this tradition, giving his sermon, which was on the theme of different ways of understanding, in French!
In 1567 Queen Elizabeth gave permission to protestant refugees from France and the Low Countries – sometimes called Walloons – to settle in the town and they were granted use of St Julian’s chapel for worship. In the following centuries other protestant refugees from France and the Channel Islands came to Southampton and joined the church’s French-speaking congregation, after which the church became known as the ‘French Church’. The congregation was Calvinist until 1712, after which date it conformed to the order of the Church of England.
Find a transcript of Bishop Philip’s sermon below:

Jésus, tu es la lumière du monde, illumine-nous, nous te prions, à travers ta parole, par ton Esprit Saint, pour ta gloire, Amen.
C’est un grand plaisir d’être parmi vous aujourd’hui pour ce culte en français. Pendant six ans j’exerçais un ministère en tant que pasteur à Paris et c’était une expérience vraiment enrichissante. Apprendre à exprimer sa foi dans une autre langue, c’est une vraie bénédiction et j’en suis tellement reconnaissant. Donc, avoir l’occasion de prêcher de nouveau en français aujourd’hui c’est un plaisir ainsi qu’un honneur, et je vous en remercie vivement.
J’ai porté des lunettes depuis que j’avais environ sept ans. Sans mes lunettes je ne suis pas aveugle, mais la vue – et, en effet, la vie – est vraiment flou. Dans cette histoire, tirée de l’évangile de Jean, il s’agit de la vue, de l’aveuglement – et, bien-sûr – de la vie: la vie qui se trouve surtout en Jésus. Il ne s’agit pas simplement de l’aveuglement physique, mais de l’aveuglement physique comme symbole de l’aveuglement spirituel.
Dans cette histoire la réalité de Jésus et de son évangile n’est pas du tout clair. Pour les pharisiens, pour les parents de cet homme, pour les disciples même, les choses restent floues et obscures. Nous, les croyants, comprenons le monde à travers l’évangile. L’évangile pour nous est comme des lunettes qui rendent tout clair. Mais d’autres portent des lunettes différentes, avec des lentilles différentes, et donc leur vue du monde est tout à fait différente. Ils comprennent le monde, ils voient le monde, autrement. Et dans ce passage nous trouvons trois façons différentes de comprendre, de voir le monde, trois façons qui n’ont rien à voir avec l’évangile de Jésus Christ.
Commençons avec la question des disciples dans verset 2: Dis-nous, Maître, pourquoi cet homme est-il né aveugle? Est-ce à cause de son propre péché ou de celui de ses parents? Ces disciples comprennent le monde, ils voient le monde, autrement. Pour eux il y a une relation très forte entre le péché et la souffrance. Si cet homme est aveugle, s’il souffre, c’est à cause du péché: soit son propre péché, soit celui de ses parents. Pour eux c’est un simple système de cause à effet. Et comprendre le monde de cette façon est très facile, surtout si on est riche, bien-nourri et en pleine forme. Comprendre le monde de cette façon si on est riche, bien-nourri et en pleine forme permet de conclure que le problème du péché, du mal, et de la souffrance est le problème d’autrui, un problème pour les autres et pas pour soi-même.
Et comprendre le monde de cette façon signifie en plus que le monde est une machine. Les péchés entraînent des conséquences directes. C’est automatique, c’est un simple système de cause à effet, et donc c’est un système fataliste qu’on ne peut pas changer. Tout est fixe et solide. Ce monde ne peut pas être changé et transformé.
Mais que nous annonce l’évangile? Et que nous annonce Jésus ? Entendons la réponse de Jésus à la question des disciples – verset 3: Cela n’a pas de rapport avec son péché, ni avec celui de ses parents; c’est pour qu’en lui tous puissent voir ce que Dieu est capable de faire! L’évangile ne nous explique pas la source de la souffrance et du péché, mais il nous en explique la solution. Et il nous assure que, dans ce monde, tout n’est pas fixe et solide, déterminé par un système fataliste qu’on ne peut pas changer. Pas du tout. En revanche, c’est dans ce monde que Dieu œuvre, qu’il agit, pour changer des choses, pour les transformer, et pour révéler sa gloire. Et il œuvre, il agit, il change des choses, il les transforme, et il révèle sa gloire surtout à travers son fils, Jésus Christ, qui est la lumière du monde. Et en tant que signe de ce changement, de cette transformation divine, apporté par lui seul, Jésus guérit cet aveugle. Les choses ne sont pas du tout fixes et solides. Tout peut être changé, tout peut être transformé par Jésus, comme l’aveugle le découvre, lui-même.
Voici donc la première façon de comprendre le monde, en tant que système fataliste et fixe. Et voici la deuxième. Après la guérison de l’aveugle ses voisins se disputaient entre eux. Cet homme voyant, était-il vraiment celui qui était né aveugle? Quelques-uns l’affirmaient, mais d’autres le niaient: Ce n’est pas lui; c’est quelqu’un qui lui ressemble, disaient-ils. C’est une réaction un peu bizarre, n’est-ce pas? Ils connaissaient cet homme depuis sa naissance, mais maintenant ils doutent que c’est vraiment lui. Pourquoi? A cause de leur façon de comprendre, et de voir, le monde. Selon eux, ceux qui sont nés aveugles ne peuvent jamais voir. Donc cet homme voyant ne pouvait être leur voisin. C’était impossible. Dans leur monde les miracles sont impossibles donc ils ne veulent pas croire la preuve claire devant eux. Pour eux aussi ce monde est fixe et solide et ne peut pas être ni changé, ni transformé.
Mais que nous annonce l’évangile? Et que nous annonce Jésus? Tous les deux nous annoncent que les miracles et la guérison sont bien possibles. Bien-sûr, ce monde peut être transformé, et oui, ce monde peut être changé. A travers Jésus Christ, la lumière du monde, l’aveugle peut voir et tout peut-être changé et transformé. C’est ici, dans ce monde, que nous pouvons vraiment voir ce que Dieu est capable de faire.
Voici donc la deuxième façon de comprendre le monde, en tant que monde dans lequel les miracles sont impossibles. Et voici la troisième. Pour les pharisiens, verset 16, Cet individu – c’est-à-dire Jésus – ne peut pas venir de Dieu, puisqu’il ne respecte pas le sabbat. Ici, la question se pose ainsi: lequel est le plus important, la guérison ou le Sabbat? Et la réponse à cette question dépend de sa façon de comprendre le monde, et détermine donc sa réaction à Jésus. Quelques-uns disaient, Comment un homme pécheur aurait-il le pouvoir d’accomplir de tels signes miraculeux? Mais en revanche, pour d’autres, pour les pharisiens, quelqu’un qui ne respecte pas le Sabbat, même quelqu’un qui peut guérir un aveugle, ne pourrait pas venir de Dieu. C’était impossible.
Les pharisiens voyaient le monde d’une façon très rigide, selon la loi: la loi qui devait être respectée, et qui ne pouvait pas être changée. C’était un système qui produit la peur, et cette peur est bien évidente chez les parents de l’aveugle. Mais bien qu’ils ne veuillent pas répondre aux questions des pharisiens, leur fils ne peut pas rester silencieux – verset 25: S’il est pécheur ou non, je n’en sais rien. Mais il y a une chose que je sais: j’étais aveugle et maintenant, je vois. Il ne s’intéresse pas au programme des pharisiens, ni à leur loi qui interdit la guérison le jour du Sabbat. Il ne s’intéresse qu’à la transformation que Jésus lui a apportée, et au simple fait qu’il était aveugle, mais maintenant, il voit.
Pour l’exprimer autrement, il ne comprend pas le monde selon le dernier jour de la semaine, selon le Sabbat, le samedi, le jour de repos. Il comprendre le monde selon le premier jour de la semaine, selon le dimanche, le jour de résurrection, le jour de la nouvelle création, le jour de la transformation, le jour de Jésus.
Voici donc trois façons de voir, de comprendre le monde: en tant que système fataliste où tout est fixe et solide et rien ne peut être changé ou transformé; en tant que monde dans lequel les miracles et la guérison sont impossible; et en tant que monde dominé par une loi fixe et sévère qui doit être obéie. Et il y a beaucoup, beaucoup de gens aujourd’hui, nos amis, nos proches, nos collègues y compris, qui comprennent le monde, qui voient le monde, d’une ou de autres façons.
Mais il faut dire que ces façons sont fausses. Elles ne sont pas en fait des lunettes qui nous donnent simplement une autre vue sur le monde. Elles nous rendent malvoyant et enfin aveugle. Pourquoi? Parce qu’elles nous cachent Jésus, la lumière du monde. Ceux qui portent ces lunettes peuvent peut-être voir l’extérieur, mais ils ne peuvent pas voir l’intérieur. Tout comme le Seigneur a dit à Samuel: Je ne juge pas de la même manière que les hommes. L’homme ne voit que ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au cœur.
Et notre tâche, c’est d’apprendre à regarder le cœur. Nous devons rejeter ces façons fausses de comprendre, de voir, le monde. Nous devons le voir avec les yeux de Jésus et avec l’aide de Jésus, qui est la lumière du monde et qui illumine tout. Et nous ne pouvons pas le faire qu’avec les yeux de Jésus et avec l’aide de Jésus. Sans Jésus nous ne pouvons rien voir ni rien comprendre. En tant que chrétiens nous croyons à la révélation, et nous dépendons de cette révélation. Nous croyons que sans cette révélation nous sommes aveugles, et que toute l’humanité reste perdue dans le noir.
D’une certaine façon on peut parler de la foi chrétienne par rapport à d ‘autres façons de vivre qui sont essentielles pour chaque être humain. On ne peut pas vivre sans la foi. Dès la journée de notre naissance nous faisons confiance aux autres. Et nous faisons confiance à Dieu de la même manière.
Mais en revanche il faut dire que la foi chrétienne est tout à fait différente, sans pareil dans notre expérience humaine, parce que sans la révélation de Dieu nous ne pourrions ni rien voir, ni rien comprendre. Sans la révélation de Dieu nous resterions aveugles. Avant que je sois devenu chrétien, quand j’étais étudiant, ici à Southampton, j’avais beaucoup de questions sur la foi. Est-ce que j’ai reçu toutes les réponses que je cherchais avant de devenir chrétien? Pas du tout. Mais ces questions me semblaient de moins en moins importantes. Pour moi, le jour s’est levé. C’était une aube spirituelle, grâce à Jésus, la lumière du monde. C’est comme le dit le Psaume 36: chez toi est la source de la vie. C’est dans ta lumière que nous voyons la lumière. Et sans cette lumière, sans cette révélation, sans Jésus je serais encore dans le noir.
Que faire alors? C’est Dieu seul que peut révéler sa vérité et son amour, qui peut se révéler. Nous ne pouvons convaincre personne. C’est Dieu seul qui peut le faire, par son Esprit Saint. Nous ne pouvons convaincre personne, mais nous pouvons prier, et nous devons prier pour cette révélation. Je suis là, devant vous aujourd’hui, parce que j’avais des amis, ici, dans cette ville, qui priaient pour moi, qui ont demandé au Seigneur de me se révéler. Et il a répondu à leurs prières. Et par conséquent je l’ai rencontré tout comme cet homme qui est né aveugle. Et par cette révélation, par cette rencontre, ma vie a été transformée. Et tout comme mes amis ont prié pour moi, nous devons prier pour nos amis, pour nos proches, pour nos collègues et pour tous ceux qui ne connaissent pas encore le Seigneur, pour qu’ils le rencontrent, eux-mêmes.
Et il faut dire aussi que nous-mêmes, nous devons accepter la révélation du Seigneur. Cette révélation est claire, elle n’est pas floue. Ce n’est pas à nous de faire notre choix entre les éléments divers, de trier sur le volet les aspects différents de l’évangile. Nous devons plutôt nous nous soumettre à cette révélation. Entrez par la porte étroite; dit Jésus, large est la porte et facile la route qui mènent à la perdition. Nombreux sont ceux qui s’y engagent. Mais étroite est la porte et difficile le sentier qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent. (Matt 7 :13, 14). Accepterons-nous la porte étroite et le sentier difficile – et la lumière? Ou choisirons-nous plutôt la porte large, la route facile – et le noir? Acceptons-nous la révélation du Seigneur, soumettons-nous à sa révélation. Choisissons la révélation du Seigneur; choisissons celui qui nous dit Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres: il aura la lumière de la vie. (Jean 8 :12) Que nous puissions voir, choisissons Jésus. Amen? Amen!
Bénédiction:
Que la lumière de Jésus brille sur vous,
pour vous amener du noir au jour ;
pour éclairer le sentier qui mène à la vie ;
pour que vous le voyiez dans toute sa splendeur et sa gloire.
Et que la bénédiction de Dieu tout puissant,
le Père, le fils, et le saint Esprit
reste sur vous
et y demeure à jamais.
Amen.